KOTCHNAK

ENSEMBLE DE MUSIQUE ARMÉNIENNE

(Kotchnak en arménien)

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Le 18 juin 2010 à 20h30 Kotchnak sera au Centre Mandapa
6, rue Wurtz, 75014 Paris
Métro : Corvisart (la station Glacière sera fermée du 3 mai au 5 août)

Bus : 21 (Daviel), 62 (Vergniaud), 57 et 67 (Bobillot-Tolbiac)


Concert d'hommage à Roger Filipuzzi






(photographie de l'ensemble)

Kotchnak, fondé en 1976, interprète des chants traditionnels populaires arméniens et des chants des achough (troubadours), notamment ceux de Sayat Nova (XVIIIe siècle).

Kotchnak s'est produit dans de nombreuses villes d'Europe et de l'Amérique du Nord.

Kotchnak s'est spécialisé dans l'interprétation modale et monophonique.

Ensemble basé à Paris.

Contact :
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info arobase kotchnak point org


Merci.

   Photo : Marc Pirollo


Composition
de l'ensemble

Virginia Kerovpyan, chant

Anouch Donabédian, kamantcha

Rouben Haroutunian, târ, chant

Aram Kerovpyan, kanoun

Vahan Kerovpyan, percussion




(couverture CD)

Discographie

1997:Kotchnak.CD. Chants populaires arméniens. Collection Al Sur (ALCD228). Prix Le Choc du Mois, novembre 1998, Le Monde de la Musique.
extrait 1 en mp3 extrait 2 en mp3 extrait 3 en mp3 extrait 1 en aif extrait 2 en aif extrait 3 en aif






(photographie de la couverture)

2000:Kotchnak.CD. chants de Sayat Nova, troubadour Arménien du XVIIIe siècle. Collection Al Sur (CDAL 265).
extrait 1 en mp3 extrait 2 en mp3 extrait 1 en aif extrait 2 en aif

1983: Ensemble de musique arménienne.
Chants de Sayat Nova, Ocora 558608.

1987:Kotchnak.Chants populaires arméniens
recueillis par le Père Komitas.





Membres de l'ensemble

(portrait)

Virginia Pattie Kerovpyan, le soliste de l'ensemble, est née à Washington, D.C., États-Unis d'Amérique, où elle étudie le chant et participe à des ensembles de musique ancienne et des chorales en tant que choriste et soliste. Arrivant en France en 1974, elle continue ses études de chant à l'École normale supérieure de musique de Paris et au Conservatoire national supérieur de musique. Virginia Pattie Kerovpyan participe à des concerts et à des enregistrements de disques avec divers ensembles de musique Renaissance et Baroque, notamment les Arts Florissants, Ensemble Guillaume de Machaut de Paris, Per Cantar e Sonar, L'Offrande Musicale, La Grande Écurie et la Chambre du Roy. En 1976, elle participe à la formation de l'ensemble Kotchnak, et en 1985, de l'ensemble de chant liturgique arménien, Akn


(portrait)

Anouch Donabédian est née à Marseille. Elle apprend à jouer le kamantcha avec le maître Gaguik Mouradian d'Arménie. Après avoir travaille avec différents ensembles arméniens et musiciens français, elle se joint à l'ensemble Kotchnak en 1999. 

(portrait)

Rouben Haroutunian est né à Téhéran, Iran. Très jeune, il commence à étudier la guitare et le violon classiques. Après son arrivée en France en 1972, il étudie avec les maîtres Xavier Hinajosa pour la guitare classique, et José Peña pour la guitare flamenca. En 1975, il rejoint l'ensemble Eptachordio, spécialisé en musique ancienne. En 1976, Rouben Haroutunian forme avec Virginia Pattie un duo qui sera plus tard à l'origine de l'ensemble Kotchnak. D'abord seul, puis avec Maître Dariush Tala'i, il étudie le târ, qui deviendra, au fil des années, son instrument privilégié. Héritier d'une longue tradition familiale, il développe, parallèlement à son travail d'instrumentiste, son style d’interprétation du chant arménien. 

(portrait)

Aram Kerovpyan est né à Istanbul, Turquie. Très jeune, il reçoit une formation de chant liturgique au sein de l'Église Arménienne. Il apprend à jouer du kanoun et étudie le système musical proche oriental avec Maître Saadeddin Öktenay. Aram Kerovpyan s'installe en 1977 à Paris, où il se consacre entièrement à la musique, jouant avec différents musiciens du Proche-Orient. En 1980, Aram Kerovpyan rejoint l'Ensemble de musique arménienne qui deviendra plus tard l'ensemble Kotchnak. À partir de cette date, la musique arménienne devient son principal domaine de recherches, notamment le système modal du chant liturgique arménien. Il forme en 1985 l'ensemble de chant liturgique arménien, Akn. Parallèlement à ses activités de musicien, Aram Kerovpyan participe à des colloques et donne des conférences en Europe et en Amérique du Nord et publie régulièrement des articles et des ouvrages consacrés à la théorie modale de la musique arménienne. 

(portrait)

Né à Paris, Vahan Kerovpyan joue les percussions depuis son enfance. Il a travaillé le dehol avec Edmond Zartarian, le zarb et le dap avec Madjid Khaladj. Il joue également du piano et percussions jazz, et chante avec la chorale Akn. Vahan Kerovpyan travaille avec Kotchnak depuis 2003. 

Le chant arménien

Virginia Pattie Kerovpyan travaille sur le système modal et sur la technique vocale du chant arménien depuis 1981. Sa recherche l'a conduite, au fil des années, à la découverte d'une émission de voix et d'une ornementation capables d'exprimer la musicalité intrinsèque de la langue arménienne, aussi bien des dialectes pour le chant populaire et le chant des troubadours que de l'arménien classique pour le chant liturgique. Son interprétation met en valeur la modalité du chant arménien et élargit encore les possibilités de découverte et de transmission de l'essence de cette musique. 

Le kamantcha

Le kamantcha, très répandu au Proche et au Moyen Orient, est une vièle à pique à quatre cordes tendues sur une table d'harmonie en peau de chèvre ou de mouton, et sur laquelle est posé un chevalet en biais. La caisse de résonance, en forme sphérique, est en bois d'abricotier creusé. La mèche de l'archet est tendue avec les doigts de la main droite, et le manche légèrement conique permet le changement de cordes par des rotations courtes. 

Le târ

Instrument à cordes pincées, qui, d'après les historiens iraniens, serait un descendant du tambour, un luth à longue manche, autrefois très courant en Iran. Le târ comporte une double caisse de résonance en mûrier, et un manche assez long en noyer sur lequel on dispose des ligatures de cordes de boyau, pouvant être déplacées. La table d'harmonie est constituée d'une peau d'agneau. Les trois choeurs en métal, accordés quinte-quarte, sont pincés, avec un plectre en cuivre serti dans une boulette de cire. L'instrument est très répandu, sous différentes formes parmi les Iraniens, les Azerbaïdjanais et les Arméniens. Ce que l'on appelle le târ caucasien montre une différence de timbre qui est due aux modifications apportées à la caisse de résonance, à la technique du jeu et au nombre de cordes. Celui-ci possède, par rapport au târ iranien, une caisse de résonance moins profonde, à fond plus plat. 

Le kanoun

Instrument à cordes pincées et en forme de trapèze rectangle, le kanoun prend son nom du kanòn grec qui était le monocorde servant à démontrer les lois de l'acoustique. On le trouve pour la première fois dans les contes des Mille et une Nuits. Certains l'attribuent à Farabî, alors que d'autres le font remonter jusqu'à Sumer et à l'Égypte antique. La caisse du kanoun, profonde de quatre à six centimètres, est en bois. Le chevalet, d'une seule pièce, est supporté par quatre peaux de chameau ou de chevreau juxtaposées, tendues sur la partie droite de l'instrument. Les cordes, accordées trois par trois, sont fixées par des chevilles sur le flanc gauche de l'instrument. Elles sont en boyau ou en nylon dur, et pincées avec des plectres fixés aux indexes par des bagues. 

Le dap

Le dap, de forme de tambour sur cadre, était l'instrument de percussion de prédilection des achough (troubadours) arméniens. Le dap mesure entre trente et quarante centimètres de diamètre et de quatre à six centimètres de profondeur. Des petits grelots sont accrochés à l'intérieur du cadre en bois qui est couvert d'une peau de veau. Le dap, posé sur la main gauche, est joué essentiellement avec les doigts. De l'Asie mineure jusqu'à l'Asie centrale, le dap figure souvent sur les miniatures médiévales, et il est encore très répandu dans toutes ces régions, aussi bien dans les musiques savantes que chez les troubadours.